Les Concerts du dimanche donnent carte blanche à Eklekto
Nik Bärtsch, composition et piano
Jeanne Larrouturou, Louis Delignon, Didier Métrailler, Chiao-Yuan Chang, Nikolai Ivanov, Yi-Ping Yang, percussions
Malika Kishino, Monochromer Garten III pour solo percussion (2011)
Rebecca Saunders, Void II pour deux percussionnistes (2014/2020)
Nik Bärtsch, Création (2024) pour trois percussionnistes et Nik Bärtsch
Chez Nik Bärtsch, tout est percussion : le dynamisme du toucher, la précision du placement, l’énergie contenue des frappes répétées. On se situe quelque part à la frontière du mécanique et de l’organique, entre la régularité métronomique et la réinvention permanente du son qui vit. Entre chaque note isolée, entre le marteau feutré et la corde en métal, il semble y avoir une relation électrique, un champ magnétique, un appel à la vibration commune. Plus encore que d’une tradition musicale pourtant identifiable, entre le jazz, le minimalisme et le funk, c’est de la culture zen japonaise que cette musique se nourrit, et c’est à une attitude d’écoute et de conscience qu’elle invite : « être prêt à tout, et ne rien attendre ».
Les Concerts du dimanche présentent l'Ensemble Les Argonautes
Jonas Descotte, direction
Avec Camille Allérat, Renato Dolcini , Julie Roset, Anthea Pichanick, Annie Dufresne, Camille Brault, Pierre Arpin, Augustin Laudet, Ilia Mazurov
Henry Purcell, Didon & Énée
Durant la décennie 1680, il y a plus de stabilité en Angleterre aux postes musicaux du royaume que sur le trône ! Dans ces circonstances, avec des moyens modestes, Purcell compose Didon et Énée, son unique opéra. À la grandeur habituelle du genre, Purcell substitue la densité : les intrigues politiques et relationnelles associées à Didon disparaissent, c’est autour du vécu amoureux de la reine et fondatrice de Carthage que se situe le propos. Elle dévoile sa profondeur émotionnelle, son intériorité bouleversée par un amour qu’elle ne peut abandonner qu’en abandonnant tout. De l’héroïne louée par certains auteurs de la Renaissance pour son adoption de qualités dites masculines ou pour sa chasteté, elle devient alors l’irrésistible écho de nos désespoirs amoureux.
MYTHIQUE DIDON ! Conférence d’Anne-Angèle Fuchs – En partenariat avec les Bibliothèques municipales. Bibliothèque de la Cité
Dimanche 17 novembre, de 14h à 15h30, en préambule du concert au Victoria Hall, Anne-Angèle Fuchs, historienne des religions à l’Université de Genève vous fera découvrir cette figure de l’Antiquité et son mythe, qui a inspiré l’opéra de Purcell.
Conférence sur inscription
Les Concerts du dimanche présentent l'Orchestre des Nations
Antoine Marguier, direction
Robert Clerc, musique et livret
Antoine Courvoisier, livret
Capucine Keller, Mère Royaume
Danse Macabre, Camille Saint-Saëns
La Mère Royaume - creation jeune public
On ne sait pas toujours, dans cette célèbre nuit de 1602, ce qui tient de la légende ou de la réalité. On sait qu’elle eut lieu le 12 décembre, que la Mère Royaume y est devenue l’emblème de la cité genevoise, que les assaillants venaient de Savoie, et que Jeanne Piaget s’était barricadée en déplaçant sa massive armoire. Ce qu’on sait moins, c’est qu’au contraire Piaget avait ouvert un passage permettant la riposte par surprise, que les assaillants étaient des mercenaires du Piémont et d’Espagne, que Catherine Royaume était lyonnaise et que tout avait eu lieu le 22 décembre. Voilà l’occasion de faire revivre en musique ces personnalités quadri-centenaires, sans oublier Mercier, Théodore de Bèze, le pot d’étain devenu marmite de chocolat, ainsi que les anonymes habitantes et habitants qui ont su improviser un combat pour leur liberté, en pyjama.
La Mère Royaume, vue par une chanteuse et un orchestre – En partenariat avec les Bibliothèques municipales. Bibliothèque de la Cité
Dimanche 6 décembre, de 14h à 14h45, en préambule du concert au Victoria Hall, venez rencontrer le chef d’orchestre Antoine Marguier et la chanteuse Capucine Keller, qui vous racontent comment la Mère Royaume a voyagé dans le temps et vous apprennent quelques nouvelles chansons pour célébrer l’Escalade.
Rencontre tout public, sur inscription
Les Concerts du dimanche présentent la FanfareduLoup et l'Ensemble Variante
Sophie Le Meillour, création visuelle
Adaptation des Tableaux d’une exposition de M. Moussorgski
À la vue d’une exposition en hommage à son ami Viktor Hartmann disparu quelques mois plus tôt, Moussorgski s’exclame : « des sons et des idées sont suspendus en l’air, je suis en train de les absorber et tout cela déborde, et je peux à peine griffonner sur le papier ». Il s’agit dès le départ d’une œuvre qui le dépasse et lui échappe. Et ce n’est que le début ! On ne compte plus aujourd’hui le nombre de versions et d’arrangements des Tableaux, allant du grand orchestre au trio de rock progressif. Initialement, des impressions visuelles ont inspiré la musique. La logique s’inverse ici : c’est la pièce arrangée pour la FanfareduLoup et l’Ensemble Variante qui va inspirer l’artiste Sophie Le Meillour à créer l’habillage visuel de cette nouvelle version des fameux Tableaux.
Les Concerts du dimanche présentent l'Orchestre de Chambre de Genève et Glass Marcano
Glass Marcano, direction
Johannes Brahms Variations sur un thème de Haydn
Maurice Ravel Tombeau de Couperin
Maurice Ravel Pavane pour une infante défunte
Miguel Vicente Garrido Chocoanita
De la surface aux profondeurs, Glass Marcano n’a pas d’équivalent. Elle le dit sans ambages : « je viens du Venezuela, je suis une femme, je suis noire », avant d’ajouter « c’est super cool ! », révélant un peu de ce qui fait d’elle l’un des coups de cœur les plus forts de l’Orchestre de Chambre de Genève ces dernières années, : un enthousiasme renversant, communicatif, réjouissant. Révélée au concours la Maestria en 2020 après une arrivée en France rocambolesque et deux nuits sans sommeil, Glass Marcano n’ordonne rien, elle inspire, avec une corporalité sans pareille. Si la joie finit toujours par l’emporter, ce concert s’inscrit sous le signe de la tendresse et de la délicatesse de ces grands orchestrateurs qu’ont été Brahms et Ravel, et l’intime mélancolie de Miguel Vicente Garrido.
Concert Relax
Les Concerts du dimanche proposent une sortie Relax pour ce concert. La mesure Relax a pour but de créer un environnement bienveillant où chacun et chacune peut exister tel-le qu’il ou elle est. Elle est destinée aux personnes en situation de handicap et/ou ayant besoin d’un accueil approprié, et propose un environnement d’écoute adapté pour les personnes anxieuses.
Les Concerts du dimanche présentent l'Orchestre Frank Martin
Zoe Zeniodi, direction
Elodie Fondacci, conteuse
Clémence Tilquin, soprano
Maria Warenberg, mezzo-soprano
Karis Tucker, alto
Jason Bridges, tenor
Frank Martin Le Conte de Cendrillon
Voilà une pièce qui, dans un contexte plus favorable (elle est créée en 1942), aurait rencontré un tout autre succès tant elle s’adresse à la fois à l’enfant et à l’adulte. Avec la palette sonore de son langage lentement maturé, Frank Martin y fait apparaître les dimensions les plus contradictoires du conte, la drôlerie et la cruauté propres à l’univers des frères Grimm. « Il fallait du sérieux, de la comédie, du mystère, de la tendresse et de la méchanceté, de la séduction perverse et de l’amour le plus pur. » L’histoire pour enfants revêt une dimension spirituelle : « c’est plus qu’une simple histoire d’amour, c’est l’histoire d’une âme atteignant la joie suprême après les afflictions de ce monde terrestre ». Entre humour et sérieux, la pièce est finalement surtout initiatique.
Les Concerts du dimanche présentent l'Orchestre de la Suisse Romande et Nadège Rochat
Jonathan Nott, direction
Nadège Rochat, violoncelle
Marie Jaëll, Concerto pour violoncelle
Igor Stravinsky, Petrushka
Magnifique redécouverte que celle de Marie Jaëll (1846-1925). Pianiste, elle triomphe en Europe avant même d’intégrer le Conservatoire de Paris, d’y obtenir le premier prix quatre mois plus tard, et de continuer ses tournées. Entre 1870 et 1895, portée par une « frénésie », une « passion qui renverse tous les obstacles », elle compose une soixantaine d’œuvres instrumentales et vocales. Son merveilleux concerto pour violoncelle est l’un des sommets de son œuvre. Les textures colorées de l’orchestre, lumineuses, forment l’aube de la musique française du siècle qui va suivre. Quand Petrushka, deuxième ballet de Stravinsky, est créé à Paris en 1911, Marie Jaëll ne compose plus, elle conduit des recherches novatrices qui éclairent les relations entre le toucher du piano et la psychologie.